Fuir .. pour tout recommencer.

Elle ne supportait plus le troupeau. Les murmures sur son passage, les regards évocateurs, les faux-semblants et les reculs. Elle avait pris sa vie en main et attrapé sa liberté. Elle s'était libérée.
Alegrìa, les oreilles bien droites, se trouvait immobile à quelques mètres de l'eau. Elle n'avait jamais vu l'océan et se demandait comme cette énorme masse pouvait être ainsi continuellement en mouvement.

La palomino avait envie de se coucher là pour l'éternité et ne penser à rien d'autre que ces vagues qui s'avançaient puis reculaient. Pourquoi ? Pourquoi l'océan n'était-il pas une masse stable et immobile ? A la place de ces lames liquides qui s'élevaient vers le ciel, pourquoi n'était-ce pas des creux qui apparaissaient pour former des abysses profondes ?
Ses prunelles brunes ne se lassaient pas de contempler les cieux sans nuages, d'un bleu si parfait, si pur. Elle se sentait si bien en cet endroit.
Allons ! Il fallait qu'elle bouge, elle commençait à s'encroûter. Telle une flamme ardente et insaisissable, elle s'ébroua et piaffa, ne tenant pas en place.
Une présence, qui tape du pied, impérieuse. Alegrìa dressa ses oreilles et tourna la tête. Elle jaugea un instant l'inconnue. La jument était grise, fine et surtout semblait extenuée. L'Haflinger sourit et s'avança de quelques pas ves la jument. Sans tarder, elle prit la parole de sa voix innocente et encore légèrement enfantine. « Bonjour ! T'as l'air complètement épuisée ! »

Oups. L'autre jument semblait prête à s'en aller, elle devait patienter depuis déjà quelques instants. Mais elle resta là et Al' sourit, heureuse de faire enfin une rencontre. Naaja. Beau prénom, pas banal. La palomino fit un signe de la tête, comme un « enchantée ». Tête en l'air comme elle était, elle ne pensa pas à donner son nom et son regard s'égara une fois de plus sur les vagues, brièvement. « Si tu veux, tu peux te reposer, je monte la garde. Ça ne me dérange pas de rester éveillée, au contraire. Je vais pouvoir contempler l'océan. »
Hypnotisée, entièrement envoûtée, Alegrìa savait que cette plage était pour elle un endroit exclusif et intime et y rester des jours entiers la remplissait de joie.

La palomino suivit la grise, mais s'immobilisant à quelques pas, respectueuse. Elle était tout de même assez près en cas de danger. La jument fit d'abord très attention les premières minutes, sursautant et ronflant au moindre bruit suspect. Puis elle se calma, même pour sa propre protection elle n'était pas autant sur ses gardes. Elle observa Naaja à la dérobée. La belle jument ne devait pas être dérangée et Al' se jura de bien la protéger. Se détendant au fil des minutes, elle finit par sombrer dans ses pensées, ses brunes prunelles suivant les mouvements des flots. Le soleil chauffait fortement sa robe, mais elle ne le sentait pas. Tout son corps était concentré en une ode à l'océan.

Je me permet de uper un peu =)

Désole de te secouer, Alegria, mais depuis combien de temps n'as tu pas répondu? Il serait temps à tout le monde de commencer à rp!

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